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Office de Tourisme, Mas Capellans, Torreilles (France)
Informations sur le projet
- Lieu Torreilles, France
- Architecte(s) Bernard Cabanne et Michel Génis architectes.- Perpignan
- Aspect(s) AZENGAR
- Contractor(s) Sopribat - Millau
- Copyright paul kozlowski
"En architecture tout commence par une abstraction : une mantille sur un écrin dévoile ses dessous et révèle l'accès à l’édifice comme une invitation à entrer. Ce que je vois signale autre chose. C’est la leçon de Bilbao ».
Ces mots synthétisant le parti pris architectural guidant la conception de la Maison du Tourisme de Torreilles peuvent paraître présomptueux. Ils rappellent qu’il n’y a pas de petit projet et qu’un bâtiment de 373 m², implanté dans une commune de 3 643 habitants, peut avoir un impact aussi fort qu’un musée de 24 000 m² au sein d’une métropole rassemblant près d’un million de personnes (le musée Guggenheim de Bilbao – Ndlr).
Et en effet, sous un programme simple à surface réduite, la Maison du Tourisme de Torreilles déploie de grandes ambitions, la première étant celle d’une intégration optimale dans le tissu urbain. Proche de la Mairie, le bâtiment est implanté de façon à se signaler sans s’imposer depuis les différentes rues dont on l’aborde, notamment grâce à son étage en porte-à-faux, traduction d’un désir d’innover Dans un contexte historique. Sur le côté mitoyen qu’il partage avec une ancienne cave, il se penche pour mieux se connecter.
L’autre ambition est programmatique, militant pour un lieu plurifonctionnel. Par exemple, la distribution permet d’utiliser la salle du premier étage en dehors des heures d’ouverture de la Maison du Tourisme pour, au choix, organiser une exposition, réunir le conseil municipal, célébrer un mariage ou projeter un film. Un puits de lumière active les transparences depuis la rue et révèle les espaces à travers la mantille, comme un appel à se joindre aux activités en cours, comme « élément visible qui signale autre chose » évoqué par la citation.
Les contraintes conjuguées d’un sol peu porteur et des règles antisismiques ont conduit l’architecte à privilégier la filière sèche et de ce fait à réduire la maçonnerie au minimum. Le rez-de-chaussée décline les matériaux traditionnels. À l’étage, c’est l’assemblage de menuiseries classiques qui permet d’assurer la transparence indispensable à la « mantille », cette seconde peau en zinc ondulé perforé qui entoure l’étage, ménageant ainsi un espace pour l’entretien et la ventilation. Le métal joue le rôle de brise-soleil et s’ajoute aux dispositifs environnementaux mis en oeuvre dans le bâtiment : pompe à chaleur, dispositifs passifs, etc. L’architecte parle du zinc AZENGAR® utilisé comme d’un matériau « thésaurisable » car il sera recyclé en fin de vie du fait de sa valeur résiduelle non négligeable.
Ces mots synthétisant le parti pris architectural guidant la conception de la Maison du Tourisme de Torreilles peuvent paraître présomptueux. Ils rappellent qu’il n’y a pas de petit projet et qu’un bâtiment de 373 m², implanté dans une commune de 3 643 habitants, peut avoir un impact aussi fort qu’un musée de 24 000 m² au sein d’une métropole rassemblant près d’un million de personnes (le musée Guggenheim de Bilbao – Ndlr).
Et en effet, sous un programme simple à surface réduite, la Maison du Tourisme de Torreilles déploie de grandes ambitions, la première étant celle d’une intégration optimale dans le tissu urbain. Proche de la Mairie, le bâtiment est implanté de façon à se signaler sans s’imposer depuis les différentes rues dont on l’aborde, notamment grâce à son étage en porte-à-faux, traduction d’un désir d’innover Dans un contexte historique. Sur le côté mitoyen qu’il partage avec une ancienne cave, il se penche pour mieux se connecter.
L’autre ambition est programmatique, militant pour un lieu plurifonctionnel. Par exemple, la distribution permet d’utiliser la salle du premier étage en dehors des heures d’ouverture de la Maison du Tourisme pour, au choix, organiser une exposition, réunir le conseil municipal, célébrer un mariage ou projeter un film. Un puits de lumière active les transparences depuis la rue et révèle les espaces à travers la mantille, comme un appel à se joindre aux activités en cours, comme « élément visible qui signale autre chose » évoqué par la citation.
Les contraintes conjuguées d’un sol peu porteur et des règles antisismiques ont conduit l’architecte à privilégier la filière sèche et de ce fait à réduire la maçonnerie au minimum. Le rez-de-chaussée décline les matériaux traditionnels. À l’étage, c’est l’assemblage de menuiseries classiques qui permet d’assurer la transparence indispensable à la « mantille », cette seconde peau en zinc ondulé perforé qui entoure l’étage, ménageant ainsi un espace pour l’entretien et la ventilation. Le métal joue le rôle de brise-soleil et s’ajoute aux dispositifs environnementaux mis en oeuvre dans le bâtiment : pompe à chaleur, dispositifs passifs, etc. L’architecte parle du zinc AZENGAR® utilisé comme d’un matériau « thésaurisable » car il sera recyclé en fin de vie du fait de sa valeur résiduelle non négligeable.
En architecture tout commence par une abstraction : une mantille sur un écrin dévoile ses dessous et révèle l'accès à l’édifice comme une invitation à entrer. Ce que je vois signale autre chose. C’est la leçon de Bilbao ».