Protéger le bâtiment des rayonnements solaires afin de limiter la température de l'air intérieur est la règle fondamentale du confort d’été. Pour parvenir à ce résultat, différents critères jouent un rôle majeur et représentent des règles que tout architecte intègre depuis longtemps à sa pratique quotidienne.
Règle n°1 : l'emplacement
On ne construit pas une maison ou un immeuble n’importe où. Avec le réchauffement climatique, l'emplacement prend tout son sens. En effet, il s'agit ici de trouver la localisation idéale pour que le bâtiment soit à la fois protégé des vents froids en hiver, et exposé à la ventilation naturelle en été. En outre, il faut avoir présent à l'esprit que les zones végétales peuvent diminuer jusqu'à 5 degrés la température de l'air extérieur. Ainsi, édifier un bâtiment à proximité de zones végétalisées permet, non seulement de bénéficier d'un ombrage naturel, mais également d'une température extérieure moindre.
Règle n°2 : l'orientation du bâti
Une fois l'emplacement trouvé, il s'agit de construire de manière intelligente le bâtiment sur la parcelle. Ici encore, toute la subtilité réside dans le fait de capitaliser sur les apports solaires utiles en hiver, tout en s’en protégeant en été. Pour ce faire, on évite l'exposition des surfaces vitrées à l'ouest, ainsi que l'intégration de vitrages horizontaux ou peu inclinés, qui transmettent davantage d'apports solaires en été qu'en hiver. Le « construire malin » prend ici tout son sens.
Règle n°3 l’optimisation de l’enveloppe
Outre l'isolation thermique, qui joue un rôle fondamental dans le confort thermique, la compacité et le taux de vitrage revêtent également une importance majeure pour offrir aux occupants des lieux un confort pérenne. Qu'il s'agisse de bâtiments à usage résidentiel ou tertiaires, la même logique constructive s'impose. Une spécificité cependant pour le tertiaire : au-delà de 40 % de surface vitrée en façade, les vitrages sont considérés comme étant en excédent. Ils peuvent alors conduire à des surchauffes en été, sans réellement optimiser la luminosité intérieure.
Règle n°4 : L’inertie des matériaux
L'inertie d'un matériau désigne sa capacité à retenir la chaleur dans sa structure et à la diffuser ensuite progressivement lorsqu’il est soumis à des variations importantes de température : variation extérieure tel que le refroidissement de l’air pendant la nuit en été ou intérieure avec l’ouverture des fenêtres. Plus cette inertie est élevée, plus le matériau emmagasine la chaleur, évitant ainsi la surchauffe pendant le jour. Cette même inertie, permettra également de restituer le jour la fraîcheur emmagasiner la nuit. Les matériaux lourds et compacts, possédant à la fois une conductivité thermique et une chaleur volumique élevées, comme la pierre, le béton, la brique, ont une forte inertie.
Règle n°5 : l’aménagement extérieur
Pour favoriser le confort d’été, la végétation est depuis toujours une alliée sur laquelle architectes et urbanistes savent compter. C’est la raison pour laquelle, en milieu extérieur ou dans les bâtiments, la biodiversité est encouragée. Elle repose, à la fois sur la présence de sols poreux, permettant les infiltrations d’eaux pluviales, mais également la plantation de différentes essences d’arbres, d’arbustes, ainsi que sur la création de microclimats confortables en l’été, pouvant constituer des remparts efficaces contre le réchauffement climatique.